Titre : Secret défense
Réalisateur : Philippe Haïm
Acteurs : Gérard Lanvin, Vahina Gichante, Nicolas Duvauchelle, Simon Abkarian
Date de sortie : 10 Décembre 2008
Résumé : Dans un monde instable, Alex, recruteur à la DGSE et Al Barad, à la tête d'un réseau terroriste islamiste, s'affrontent un directement via leurs jeunes recrues.
Gerard Lanvin est Alex Vahina Giocante est Diane Avis personnel :Vu en avant-première et rencontre avec son réalisateur (merci la radio), j'étais en de bonnes conditions pour apprécier ce film, si ce n'est ce vilain préjugés sur les films de notre bô pays que je n'arrive pas à apprécier généralement (excepté certaines comédies). L'histoire soulignait une envie certaine de traiter un sujet sensible depuis quelques temps (le terrorisme) et comment ne pas se dire que le réalisateur va se ramasser comme c'est souvent le cas...S
oi-disant film sans parti pris, ne s'attardant pas sur les méthodes des uns et des autres mais plus leurs manières de recruter ou d'infiltrer le terrain, on a peur de ce que l'on va voir (surtout quand on a vu la Bande-annonce de Mensonge d'Etat juste avant). Au final qu'en est-il ?
L'histoire commence lentement avec une mise en scène floue et tremblante (je vois venir la caméra-épaule gros comme une maison, genre docu-fiction). Puis d'un coup, ça part ça va vite, ça va trop vite. D'une chambre glauque dans un hôtel de passe, on aterrit dans un amphi d'étudiant et tout au long du film, on se rendra compte combien les repères temporels manquent, volonté du réalisateur de confondre deux histoires parralèles mais au final, cela destabilise. Puis, toujours dans un rythme irrégulier, on rentre dans les intimités, les tourments et les blessures des deux hros, Diane et Pierre, tour à tour piégés puis manipulés consciemment ou inconsciemmeent et enfin effectuant leurs devoirs, persuadés d'agir au mieux.
On peut reprocher une mise en scène trop irrégulière (à la fois trop rapide et trop lente) qui caractérise les films français de vouloir faire divertissant comme les américains mais en traitant également la touche française avec la psychologie des personnages.
Ne crachons pas dessus, c'était pas si mal (notamment bien mieux qu'Agents secret de Frédéric Shoendoerffer) mais si on peut catégoriser ce film, ce sera celui de film français qui veut bien faire. L'histoire des deux jeunes protagonistes nous touchent mais frôlent parfois la caricature, soulignant une volonté de ressembler aux grands films classiques d'espionnage :
- Spoiler:
L'héroïne qui frôle le sauvetage du monde après l'avoir montré fragile et non sans faille, la dernière séquence de Duvauchelle en prison, course poursuite à la Bourne avec musique et tout mais qui ne dure que 2 minutes
De même que le décor de la DGSE qui rappelle le film Alpha ou un couloir d'hôpital c'est selon...
Le réalisateur se défend d'un parti pris et on voit tout le long du film qu'il cherche à rester objectif notamment en plaçant un Lanvin intolérant face aux pratiques islamistes néanmoins, la cruauté d'un camp se détache de l'autre mais il est vrai que l'exercice était difficile (mais dans ce cas-là on ne s'y prête pas).
Les acteurs jouent relativement bien malgr quelques traits de carctère auxquels on adhère pas comme le personnage de Lanvin mais manipulateur et avec UNE unique expression sur le visage durant tout le film, certaines choses auraient pu être plus creusés car intéressantes notamment l'embrigadement de Pierre, pas assez travaillé comparé à celui de Diane qui pourtant paraît plus évident.
Pour résumer, 5,5/10. C'est pas aussi raté que ce que je pensais et peut offrir quelques minutes de palpitation (la scène du métro) mais bien loin d'atteindre la quintessence de certains films du même acabit, enchaînant les rapidités ou les longueurs qui plombent le film. Ravie de pas avoir payé mais pour ceux qui adhèrent aux films fraçais d'espionnage de ce genre (pseudo action et intropsection intérieures), ça peut vous plaire.