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 Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]

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Didjy
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MessageSujet: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeJeu 15 Mai 2008 - 0:07

Nous entamons une nouvelle phase de combats, qui oppose Tyrans et Vardens.

Modérateurs de groupe et dragonniers, annoncez sans tarder vos champions -mp- qu'ils s'affrontent
autour d'une épreuve d'écriture, dont le thème et les contraintes seront annoncés dés les champions choisis !
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 16 Mai 2008 - 22:27

Les champions désignés par les clans se nomment :

- Kera, représentante des Vardens,
- Sahagiel, représentant des Tyrans.

Comme annoncé ci-dessus, c'est autour d'une épreuve d'écriture que les deux champions s'affronteront :
il s'agit d'écrire une courte nouvelle qui aura pour thème " Vous quittez un endroit cher de votre enfance. Les années ont passé et avec votre famille vous y revenez."
Développez, exprimez vos sentiments, montrez les chagements, etc...
La nouvelle devra comporter au minimum 900 mots et au maximum 2500 mots avec une marge de 150 mots.
Les textes devront m'être rendue avant le 23 mai.

Bon courage Very Happy

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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 23 Mai 2008 - 13:40

Voici les nouvelles.

Nouvelle une


Les gouttes d’une pluie lointaine ruisselaient encore sur la vitre arrière de la voiture.


Les rayons du soleil levant vinrent éclairer de leur pâle lueur mon visage ; nous étions arrivées à destination. J’ouvris mes yeux ensommeillés, je demeurais seule dans le petit véhicule. Je sortis à l’extérieur et sentis sur ma peau le vent océanique. Il portait jusqu’à moi des souvenirs lointains et profonds. Aux creux de mes yeux, des larmes commencèrent à naître et coulèrent le long de mes joues, rougies par le froid de l’hiver. La belle et grande maison de mon enfance, surnommée « Le Château » par mon père, me faisait face. Comment décrire l’émotion ressentie ? Etait-ce de la joie ? Ou bien de la tristesse ? Je marchais sur le petit chemin de terre qui menait jusqu’au palier. Je m’arrêtais et tournais la tête vers la roseraie. Elle était devenue, par ces années d’abandon, un champ d’herbe et de fleurs sauvages. Il me suffisait de fermer les yeux pour la voir à nouveau. Le chant des oiseaux vinrent accompagner ma rêverie. Il me semblait sentir à nouveau toutes les délicieuses fragrances des mille et une rose qui avait jadis, ornées ce lieu. J’inspirais profondément. Ce fut une odeur de café qui me vint jusqu’aux narines. Je rouvris les yeux et aperçus ma mère, à travers la fenêtre entrouverte de la cuisine. Un léger sourire la traversa puis, revint sur son visage, l’expression de l’insécurité et de la peur. Je vis derrière la maison, les vieux pins de la forêt avoisinante. Je me souviens de la cabane que j’y avais construite, avec de vieilles planches prises dans l’atelier de mon père. Je sautais les quatre marches du perron. Le vieux paillasson « Welcome » avait déserté. Je posais ma main sur la poignée de la porte. Je pris tout mon temps pour l’ouvrir, me remémorant tout les heureux évènements qui, autrefois, m’avaient fait franchir ce seuil. Le petit tintamarre de la cloche d’entrée résonna à mes oreilles comme une douce mélodie dont j’avais été privée trop longtemps. Le petit corridor était plongé dans la pénombre. Un filet de lumière s’échappait d’une pièce. Je poussais la porte et entrais dans le salon. Je vins m’asseoir devant la cheminée allumée où le feu coloré virevoltait. Me reviennent alors les longues soirées passées, assise à cette place. Je me souvenais des contes de fée que ma mère me raconter, dans l’espoir que je m’endorme.

Je toussai légèrement ; les battements de mon cœur devinrent de plus en plus denses et une vive douleur se déclara, sans que je puisse faire quoi que ce soit. La réalité me rattrapa d’un coup. Le pourquoi de ma raison ici et des pleurs de ma mère. Douze ans auparavant, nous étions partis de notre belle campagne pour nous installer en ville, à quelques kilomètres de l’hôpital où j’avais été admise. Douze ans de ma vie où je mettais battue pour rester en vie. Aujourd’hui, j’avais fait mon choix, je voulais vivre la vie telle qu’elle était.

Je me levais et sortis de cette pièce. Je revint dans le petit couloir et me m’engageais vers l’escalier. Je montais jusqu’au deuxième étage. Les marches de bois qui menaient jusqu’au grenier grincèrent sous mes pas. J’arrivais devant une petite porte que je poussa légèrement et qui pivota gracieusement sur ces gonds. La lumière du jour filtrait à travers un petit rideau blanc, jauni par le temps. Je m’avançais au milieu de la pièce pour contempler le désordre qui l’occupait. Dans un coin, je reconnus la petite chaise rouge que mon père avait réalisé pour mon troisième anniversaire. A un autre endroit, j’aperçus la petite bicyclette bleue qui avait fait mon bonheur durant de longues années. Je me plaçais devant la fenêtre et soulevais le petit rideau. Je pouvais voir l’océan. Je crois que c’était le seul souvenir intact que j’avais véritablement gardé au fond de ma mémoire, sans que le temps ne vienne perturbait l’image que j’avais. La voix de ma mère retentit, c’était l’heure du déjeuner. Je descendis la rejoindre à la cuisine. Elle me regarda et me souriait tristement. Nous déjeunâmes en silence, sans que le moindre bruit ne vienne le perturber. A la fin du repas, je sortis dehors. Je respirais l’air frais de l’hiver à pleins poumons. Je contournais la villa et me retrouvais à l’entrée de la forêt.

J’avançais, l’esprit dans le vague, les pensées perdues. Je me revoyais sur ma bicyclette bleue, me faufilant tranquillement entre les arbres ou encore, faisant des parties de cache-cache avec mon père. Mais il n’était plus là aujourd’hui. Et bien que cet endroit soit celui qui me rendait le plus heureuse, à chaque moment, je fus un peu plus triste. Il faisait jaillir toutes sortes de sentiments et de souvenirs en moi, bons ou mauvais. Je continuais de marcher puis ressortis du bois pour me retrouver face à l’océan. Le vent faisait voler mes cheveux et rougir mes joues. Il faisait froid et pourtant, j’étais prête à passer mon après-midi à regarder les vagues s’entrechoquaient les unes contre les autres. C’était pour moi, le plus beau des spectacles. Je m’assis dans le sable et y enfouis mes mains glacées. Je laissais mon imagination vagabonder, ici et là. Je levais les yeux au ciel pour admirer les oiseaux. Le temps s’écoula et le soleil commençait à décliner. Je pris le chemin du retour, une certaine nostalgie dans la tête. Je refermais la porte de la maison derrière moi. Je montais l’escalier jusqu’au premier étage. Je m’arrêtais devant la dernière porte et la regardais tendrement. Dessus, en grandes lettres multicolores, mon nom était inscrit. Je caressa du bout de doigts l’inscription . Je mis ma main sur la poignée de la porte et l’ouvris. J’entrais dans la petite chambre et je sentis le flot de souvenirs me submerger. Le lit que j’occupais autrefois me paraissait bien petit, la peinture était écaillée et néanmoins, il avait gardé tout son charme. Je m’assis dessus, les lattes gémirent profondément. La table de chevet, elle non plus, n’avait pas était épargné pas le temps. Mon regard se promena. La tapisserie, ornée de toutes sortes d’arabesques et petits nœuds roses, avait perdu de sa couleur. L’odeur de poussière qui régnait dans la pièce me rappelait les années passées et sans que je sache pourquoi, un sourire se dessina sur mes lèvres.

Je m’allongeais sur les draps de coton, autrefois blanchis et parfumés et fermais à nouveau les yeux. Mon sourire demeurait. Au travers de la lucarne aux fins carreaux, je pus voir, la lumière du jour laissait place à l’ombre du soir. Je sentis mon rythme cardiaque s’intensifier. Je portais ma main droite sur mon cœur. Une ultime larme coula sur ma joue et je sentis mes yeux se fermer.


Dernière édition par Didjy le Ven 23 Mai 2008 - 20:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 23 Mai 2008 - 13:41

Nouvelle deux


Quand la Milice chante, j’entends l’acier mendier mon corps


Le bar ne constituait pas l’horizon de la réussite, assurément. Avachi sur une chaise, l’esprit embrumé, j’éclusais les pintes sans compter, cherchant dans cette trêve sédative un réconfort. Oh je ne me leurrais pas l’alcool endormirait mes peurs une journée mais une fois sobre toutes ces craintes surgiraient, plus intenses, plus véhémentes. Ce répit avait un goût amer.
Autour de moi les sybarites exerçaient leurs débauches ; le patron débondait les fûts avec toute l’acuité dont il semblait capable pourtant les gorges réclamaient, inlassables, leur liqueur. Les badauds cédaient leur place aux alcooliques à cette heure, le genre étriqué qui vénérait un panthéon bien singulier, Dame Absinthe, Maîtresse Armoise ou Mon Seigneur Whisky. Personne ne les jugeait, non, la décence retenait encore les langues, surtout qu’ils contribuaient au circuit économique ! Alors on tolérait leur excès et leur familiarité quand ils convergeaient vers les places. Malgré cette largesse les soldats demeurés à la capitale sévissaient au moindre débordement. Le laxisme ne gouvernait guère leurs gestes. Déjà quand les pavés se gorgeaient d’alcool on les sommait de quitter les lieux pour octroyer une paix artificielle aux habitants ; nul ne s’en rendait compte mais les couvres feux intervenaient toujours plus tôt, grignotant sur la nuit, nous cloîtrant dans une peur irraisonnée où chaque bruit excitait notre imagination.
L’auberge ne désemplissait pas. Il y régnait une odeur capiteuse, mêlée aux effluves et à des exhalaisons moins exotiques si les estomacs se soulevaient. Les lustres éclairant la salle tanguaient au plafond aussi chaque vacillation engendrait-elle un ballet d’ombres et de lumières.
Je tendis l’oreille quand le brouhaha s’interrompit soudain. Sur l’estrade où s’effectuaient les tours des saltimbanques, musiciens ou conteurs, mon oncle venait de se lever et chauffait maintenant ses vocables. Il se tenait debout sur une table, les jambes gourdes après les rasades d’alcool mais fermes, comme galvanisées par la fougue de leur propriétaire. L’homme arrêta sur chaque visage son regard bleu puis il tendit les mains au ciel. L’espace d’une seconde tous retirent leur souffle, pressentant un quelconque tour, mais leur instinct se heurta à l’évidence : mon oncle aiguisait leurs attentions en occupant l’espace à la manière d’un toréador domptant son taureau, prêt à tirer sa lance verbale d’un instant à l’autre. Son stratagème sembla réussir car tous le fixaient maintenant, parfois muets ou hilares, méprisants ou ennuyés, mais attentifs. D’une minauderie un tantinet théâtrale, il salua son auditoire :
- Allons, mes amis, pourquoi noyer votre morosité dans l’alcool ? Aujourd’hui nous fêtons le vingtième anniversaire de mon foutre de neveu !
Je levai les yeux au ciel, geste qui me donna le tournis, et réprimai un bâillement. Ce corniaud encenserait bientôt son assistance en soutenant une quelconque proposition.
- Nous nous sommes réunis pour une bonne raison : lui offrir un fantastique anniversaire. Et je ne pense pas que nous voir ivres l’enivre !
Mon Dieu.
- Tu sais mon neveu, ta mère ne va pas bien en ce moment, et tu n’as pas fait grand-chose pour l’aider, aujourd’hui sera l’occasion de te rattraper.
Tous les visages pivotèrent dans ma direction, des sourires niais leur retroussant les lèvres. Ce que j’aurai pu faire ? Lui tendre un couteau ? Une corde ? Lui offrir une bonne cuite ?
Mon oncle ménagea le suspense avant d’annoncer avec fierté :
- Car aujourd’hui, le gouvernement nous a autorisé à quitter la ville. Pour fêter ton entrée dans la Milice, il accepte que tu retournes à Skizohend… Chez nous.
La mort par pendaison, pourquoi pas ? Bon, bien sûr, plusieurs éléments ternissent cette fin : notamment le temps mis pour expirer et la posture grotesque adoptée par le corps. Jambes ballantes, langue pendante, mains qui s’agitent en une vaine tentative. Absolument charmant. Mais en un sens elle offrirait un ultime recours car une fois pendu à plusieurs centimètres du sol, impossible de se décrocher. Hmm. Résumons :

Aspects positifs :

- Humour : qui n’a jamais rêvé de se transformer en schtroumpf ?
- Radical et irréversible, pas comme les somnifères ou autres artifices
- Jolie fin

Aspects négatifs :

- Long
- Douloureux
- Effrayant

La pendaison plutôt que Skizohend. Cet endroit hantait mes nuits et ajoutait aux angoisses fantasmagoriques les souvenirs. A force de ressasser ces songes, je ne savais même plus ce qui appartenait au domaine du rêve et ce qui relevait du souvenir. Des sensations. Des embryons de sensations surgissaient parfois en moi. La fraîcheur d’une main contre mon aine. Ses cheveux sur ma peau. La perception de son regard, ce si terrible regard, posé sur mes épaules. Ces fichue ronces. Elles pullulaient comme des furoncles sur la face viciée d’un animal, partout, à droite comme à gauche, en face, derrière moi. Et la douleur de ses ongles marbrant mon cou.
Bah, quelle importance au fond. Une chose à retenir : Skizohend constituait un danger pour mon intégrité mentale, y retourner provoquerait d’irréversibles dommages à mon psychisme, m’exposerait même à un ictus ! Je refusais de subir une telle épreuve. Un endroit cher à mon enfance, et j’ai payé le prix fort pour m’en éloigner.
- Levez-vous, bande de soulards ! tonna mon oncle en sautant à terre.
Je m’apprêtai à riposter quand des mains se refermèrent sur mes épaules, me claquèrent amicalement le dos puis me poussèrent vers la sortie. Avant que j’aie le temps d’ouvrir la bouche, j’enfilai les ruelles avec ma famille sans échanger un mot, comme absorbés par nos tâches respectives. Un changement s’opéra alors en moi, qui n’était ni le désarroi, ni la peur, ni même l’appréhension, mais la révolte. Ce mot noircissait ma vie jusqu’à ensevelir sous un tombereau d’encre ma raison car, parfois, quand j’envisageai les choses selon un angle différent, je croyais percevoir des ouvertures possibles, des fins envisageables, des échappatoires espérés. Voir mes aspirations réduites à néant (un anniversaire simple par tous les diables !) me confrontait à une facette méconnue de ma personnalité : après tout, je me dirigeai vers une ville dont j’espérais ne jamais revoir les façades -les souffrances accueilleraient-elles mon arrivée ?-, et on ne déniait pas m’écouter. Quelle autre envie, sinon la rage, aurait pu bouillir en moi ?
Je fermai les yeux, appréciant ces furieux instants où les émotions se déversaient en moi, provoquées par la colère ou l’amertume, vibrantes, insatiables, dominatrices. Le cynisme ontologique s’imposait tel un art pour saisir mes mécanismes.
J’abandonnai là mes réflexions pour embrasser les alentours, attentif à repérer les échappatoires dans ce paysage marqué par la richesse.
Maintenant que j’y réfléchissais, le régime ne m’oppressait pas tant. Certes il contraignait les habitants à respecter l’Acharion, l’innomé qui gouvernait nos existences, selon les croyances locales, mais au moins il ne versait pas dans la dictature.
Les nobles et leurs commis, orchestrant la ville avec toute l’acuité dont ils semblaient capables, examinèrent notre cortège ceinturé par la Milice. Un tel accompagnement avait de quoi surprendre et je sentis leurs regards glisser vers nous. Je n’osai affronter ces observateurs mais sentis poindre en moi l’embarras.
Ensemble, nous traversâmes des rues qui rivalisaient en beauté avec les plus illustres monuments. Comme mon oncle gardait le silence, mes yeux errèrent à la recherche d’un divertissement, peu importe son origine, du moment qu’il apaisait mon appréhension. Et puis, nous quittâmes la ville pour errer dans le Désert, ces étendues arides où nulle créature n’affouillait les terriers. Des terres gravides. Un horizon effroyable. Une longue marche nous attendait…

Lordy don't leave me
All by myself

Good time's the devil
I'm a force of heaven

Lordy don't leave me
All by myself

So many time's I'm down
Down down


Et puis, nous y fûmes. Skizohend.
Comme une coulée vomie par les entrailles du monde, la cité se déversait sur les montagnes, les monts et les plaines. Je l’aurais contemplé des heures si mes yeux avaient su où converger ; car sa plus belle réussite s’incarnait dans une structure arachnéenne qui forçait les badauds à embrasser l’éperon entier. La ville se fondait dans son environnement sans conserver ni les fragrances urbaines, ni les schémas directeurs de l’architecture, aussi l’entrelacs des volutes suffisait-il à dérouter les étrangers. Les Skiziens avaient œuvré des décennies pour parvenir à un tel exploit, ne s’accordant nulle rétribution avant le parachèvement de leur cité. Elle s’encastrait sans jamais crouler sous la roche massive et longtemps les hommes conférèrent quelques vertus divines à ses constructeurs. Leur art n’avait-il pas ployé la nature ? Les visiteurs la décrivaient parfois comme un inextricable maquis de pilastres et de nodules rocheux et, quand ils parvenaient aux vantaux qui sanctionnaient son entrée, ils demeuraient figés face à sa splendeur. Les Skiziens avaient aménagé des ouvertures à même la paroi comme si, gigantesque muraille mettant au défi ses adversaires, supportant les assauts du sable et la fouaille du vent, la montagne se perçait de meurtrières. Cette ville méritait bien son nom de forteresse imprenable !
Pour ma part, la surprise transfigurait mon expression ; comment avais-je pu mystifier cet endroit, quand chaque pierre criait sa magnificence ? Dans les livres de la Milice, on la décrivait comme un repère malfamé et pour preuve cette description apprise par cœur, lors de ma première année dans les Ordres :
Dans les tréfonds du désert se dresse une ville aux milles dangers. Skizohend semble plongé jour et nuit dans la pénombre tant la chaleur des brandons surclasse celle du soleil : tel un rempart à la lumière, les demeurent grimpent jusqu’au dôme en une arabesque vulgaire. Une orgie de câbles, de roches et de mécanismes stupides, qui s’enchaînent selon un schéma revu mille fois, s’entrechoquant sur des bruits abscons, enfermant le monde dans une fresque eidétique. Un temple dédié à la folie, gardé par une armée de coupe-jarrets, une légion d’assassins prompts à élimer les intrus assez fous pour pénétrer leur territoire. Les historiens ayant survécu content une cour des miracles où se multiplient les débauches : des esclaves enroulant les bras autour de leurs amants, les hommes s’imbriquant l’un dans l’autre sans aucune pudeur et les appels, intolérables, de catins prêtes à se coucher dans l’herbe pour une pinte.
Etait-ce une simple construction langagière vouée à formater nos esprits ?
Car là… Le vent fustigeait déjà les demeures, déployait son aura pour investir les venelles et répandre sa promesse glaciale avant de refluer au loin, imprévisible murmure. Derrière lui venait la neige dont les flocons nimbaient le pavage durci par le gel, et le froid qui, selon bien des témoignages, s'affermissait au fil de la saison. La neige, quel effroyable paradoxe !
J’ouvris mes sens aux fragrances de Skizohend : l’odeur du bois consumé dans les cheminées, le parfum de santal qui embaumait les artères et, parfois, les effluves de quelques mastroquets, tant d'arômes me noyait dans les souvenirs, quand j’arpentais encore les forêts bordant le village, creuset de vies animales et de parfums divers, de la plus anodine essence au mélange d'humus et de pétrichor...
- Comment est-ce possible ?
Mon oncle me décocha un sourire :
- La Milice endoctrine les personnes comme toi. Nous avons quitté très tôt ce pays, un monde dans le monde, une sphère dont le moindre reflet évoque la résurrection. Les Miliciens ont activé la pompe aspirante des travaux urbains, ils ont ravagés leur territoire, dominé la nature sans prendre en considération les détenteurs primitifs des sols. Quand nous avons emménagé dans la capitale, pour éviter le pire à notre famille, nous ne te pensions pas si influençable. Les choses n’ont pas changé. Skizohend n’a pas changé. Mais ton regard sur le monde, si. Nous n’avons jamais eu l’intention de retourner à la capitale, mon garçon. Nous avons eu tort de trahir nos origines une fois, par crainte ou superstitions, aujourd’hui nous reprenons notre vie en main, et nous aimerions que tu restes ici, avec nous.
Je ne sais plus. Je ne sais plus. Pourquoi me raconte-t-il de pareilles choses ? Pourquoi ébranle-t-il mes plus fermes convictions ? Bel anniversaire ! Fichue vie. Il faut que j’organise mes pensées, sinon je sombrerai dans la folie ; comment cet homme (est-ce bien mon oncle ? Au fond je n’en suis plus si sûr, ce sourire qui étire ses lèvres me semble soudain bien artificiel. Serait-ce un piège ? Comment ose-t-il ?) se permet-t-il de cracher sur la Milice ? Oublierait-il que dans quelques semaines je verrai mon grade officiellement remis par l’Acharion ? L’Acharion en personne, bon Dieu ! Une chose qui n’était plus arrivée depuis des décennies, signifiant la réussite de mes examens et mes perspectives d’avenir florissantes au sein de l’armée, ils devraient tous se réjouir au lieu de me déchirer !
Que faire ?
Autant m’en remettre au destin : ces mensonges ou la Milice. L’Acharion ou Skizohend. Si la prochaine personne à passer les portes de la cité est un homme, je retournerai auprès des miens, s’il s’agit d’une femme, je demeurerai auprès de ma famille. J’attends. La porte ne bouge toujours pas. Personne ne vient, je devrais peut-être abandonner ce jeu stupide ?
Les vantaux oscillent soudain, lentement, lentement, comme s’ils souhaitaient éterniser mon supplice. Un homme et je deviendrai le plus grand général. Une femme et mon avenir ne sera plus assuré. Allez, allez ! A chaque seconde, l’impression d’aspirer un air sulfuré. Je retiens mon souffle…
Un couple.


_______

Nous signalons qu'une explication existe pour la nouvelle deux, lisible dans ce topic

Merci de ne pas poster dans ce topic avant délibération du jury Smile .
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 9:19

Après délibération du jury....


jocolor




joker




jocolor




joker



J'annonce la victoire...

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Flûte

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Avec cinq voix et une abstention à ...

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Piano

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La Nouvelle numéro 2 !!
Bravo à Sahagiel, représentant des Tyrans !!
What a Face
Toutes les félicitations du jury pour Kera !!



Dernière édition par Zar` le Ven 30 Mai 2008 - 22:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 13:10

Ravi que cette nouvelle vous ait plu =D ! Bravo également à Kera, qui avait écrit un texte intéressant, et au juré pour avoir délibéré Wink !

J'en profite pour déplacer ^^
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 17:39

Bravo Saha! Et bravo aussi à toi Kera!
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Enamor
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 18:02

Bravo aux deux participants! Le choix était dur!
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 19:58

Zar` a écrit:


La Nouvelle numéro 2 !!
Bravo à Sahagiel, représentante des Tyrans !!
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Toutes les félicitations du jury pour Kera !!


Wih, bravo à vous deux, en particulier à Sahanoùù pour cette victoire Very Happy !

Par contre aux dernières nouvelles, Saha n'est pas une fille Mr.Red
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 20:18

Bravo a notre cher administrateur et surtout à Kera car il est vrai qu'il était très difficile de battre Saha et il le sera toujours . L'histoire de Kera étais quand même très bien et même exelent mais un peu lourde à lire.
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Hugo
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 20:19

Bravo à toi Saha!

Kera : je te félicite également tu t'es bien battue
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeVen 30 Mai 2008 - 20:30

Félicitations à tous les deux!

Saha> C'est bon pour le moral, non? ^^

Kera> Merci beaucoup pour ta participation! Quand les tyrans seront plus actifs, on finira par affronter quelqu'un d'autre que Saha What a Face
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitimeSam 31 Mai 2008 - 12:31

Dark_Wolf a écrit:
Félicitations à tous les deux!

Saha> C'est bon pour le moral, non? ^^

Plus ou moins, mais ça ne prouve rien =p

Citation :
Par contre aux dernières nouvelles, Saha n'est pas une fille

On dit une fleur, c'est normal d'accorder à représentant flower
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MessageSujet: Re: Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens]   Combat Individuel : 15 au 22 Mai [Tyrans vs Vardens] Icon_minitime

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