La violence scolaire

Hello tous le monde,

Le sujet que je voulais aborder est celui du harcèlement scolaire. Pourquoi ? Pour deux raisons. La première, je l'ai subi et le subi encore au lycée et que ça me fais du bien d'en parler. L'autre est le déni qu'on rencontre souvent. Par exemple, cette année j'ai fais une activité sur l'homosexualité en SES. Ma professeure parlait de la violence des insultes homophobes dans l'enceinte du lycée. Tous les élèves de la classe a dit que ce n'était pas violent. Ca ma surpris. Du coups, j'essaye de faire ce que je peux pour faire comprendre que c'est blessant et que ça a de graves conséquences. Un autre exemple est celui d'une de mes amies. Elle m'a raconté que durant un cours de moral ( c'est un cours belge ), ils avaient visionnés un film sur Colombine. Tous les élèves, on dit que c'était de la faute de la musique alors qu'il a été démontré qu'au moins l'un des deux tireurs avaient subit du harcèlement scolaire.

Souvent, il est difficile de parler de ce genre de choses car on se sent coupable ou qu'on n'est pas écouté. Qu'est ce que j'entends par pas écouté ? C'est les adultes qui disent « C'est pas grave » ; « Ca va passer ». Luna m'a expliqué pourquoi certaines personnes tenaient ce genre de propos. Les adultes ne font pas forcément la différence entre une insulte de temps en temps comme on en reçoit tous et des insultes tous les jours, en permanence. On m'a aussi dit plusieurs fois « Défend toi ! » On voudrait bien mais on ne peut pas. C'est un sentiment d'impuissance totale.

Il y a aussi la non intervention des professeurs qui voient mais ne font. Par exemple, ma mère qui est dentiste travaille dans un CMS ( Centre Municipal de Santé ). Un jour, une mère est venue la voir avec son fils qui avait une dent cassé suite à un coups de poing. La dame voulait que ma mère fasse un certificat médical pour pouvoir porter plainte. Avant de rédiger le certificat, ma mère demande ce qui c'est passé. C'est un élève qui, en pleine classe, l'avait taper car il voulait pas lui passer du blanc. Et, d'après la patiente, c'était pas la première fois. Cette inaction a déjà conduit à plusieurs drames ( suicides ).

Les conséquences sont nombreuses. Dans mon cas, c'est une perte totale de confiance en moi, des tendances suicidaires, une exclusion du groupe ( en gros, j'ai tellement la trouille qu'on me juge que je reste loin des autres). Une autre conséquence est un besoin d'affection maladif. Voilà une chanson écrite par Juliette Gallois, une amie, pour décrire le mal être des victimes :


Pour finir, je voudrais dire que dans ces moments, c'est important d'avoir quelqu'un sur qui compter. C'est pour ça que je tiens à remercier mes trois amies Julie, Juliette et Lisa pour leur présence et leurs conseils.

Je n'ai jamais été victime de harcèlement scolaire. Comme tout-le-monde j'ai reçu quelques insultes gratuites, mais jamais rien de bien méchant. Je ne peux donc pas comprendre ce que tu vis et ressens. Je peux néanmoins essayer de t'aider.

J'aurais tendance à t'encourager à te défendre, à t'affirmer. Le rôle de la victime n'est pas vraiment le meilleur, mais tu dis ne pas pouvoir t'en sortir. Le problème, c'est qu'il n'y a que toi qui puisse t'aider. Si c'est quelqu'un d'autre de plus "fort", de plus "charismatique" qui te défend, tu passerais toujours pour une victime (certes protégée). Donc je ne pense pas que ça soit la solution.

Je ne vais pas t'encourager à devenir violent envers les autres, mais il faut que tu les secoues un minimum (et pas par le geste). Tu dis avoir peur d'être jugé, donc tu n'oses pas t'affirmer, et tu t'isoles. Il te suffit de combattre cette peur, qu'est-ce que tu as à perdre ? Il y aura toujours des imbéciles pour te mettre des bâtons dans les roues, mais je suis sûr qu'il y a aussi de "bonnes" personnes que tu manques sûrement en restant dans ton coin, et qui ne te jugeront pas.

Bref, fait le premier pas, va de l'avant, qu'as-tu à perdre au final ? Et ne perd pas espoir

Ce que j'ai voulut dire par on peut pas se défendre, c'est que sur l'instant on reste complètement inactif.
Maintenant, je vais plus vers les autres car je suis une psychothérapie. J'ai même convaincu une fille de ma classe de rejoindre un forum RP où je suis . Donc si on s'en sort mais ça laisse des traces.

Ça m'a l'air difficile comme situation, mais je peux t'assurer que ça passera, ces comportements d'abrutis cessent dans l'enseignement supérieur, en tout cas à la fac. Perso, je n'en vois pas, alors que j'en voyais au lycée, ou au collège.

Evidemment que ça te marque, et ça te marquera, à mon avis une psychothérapie est une bonne chose pour sortir de ce cercle vicieux sur le long terme, mentalement, peut-être que le karaté pourrait t'aider sur le cours terme .

Il y a une époque ou j'avais un peu ce problème. Bon c'était léger, mais j'étais souvent insultées et quasiment tous les jours mise à part. Et puis en fait je me suis affirmée. Du coup j'ai passé toute ma timidité dans mon assurance et maintenant ça va super! Puis le collège et le lycée, il y a 60% de crétins. C'est souvent pas des gens intéressants et ça sert vraiment à rien de prendre ce qu'ils disent au sérieux. C'est vexant, c'est sur, mais faut que leurs méchancetés ricochent sur toi et reviennent dans leur dents. Ça peut se faire avec une très très bonne répartie.

Après si il y a violence physique, c'est autre chose. Mais ne surtout pas donner un intérêt pour ces gens-là. C'est comme des détraqueurs, ils se nourrissent peur (SI, JE L'AI DIT!). Si tu leur montes que tu leur accordes ne serait-ce qu'un peu d’intérêt (même si c'est de la haine), ça leur donne une importance et ils continueront leur jeu. Au contraire si tu les ignores, si ils deviennent des moins que rien , des pseudos bad-boys qui font peur à personne. Mais ça demande pas mal de force mentale, je sais.

Et faut se le dire, les gens qui passent leur temps à martyriser les camarades, ils sont quoi? Rien. Si ils se limitent à ça, ils iront pas bien loin. Alors que ceux qui se font martyrisés, c'est eux les battants. A un moment j'étais tellement une warrior que j'étais devenue aussi cynique que Mercredi de la famille Addams! :3

Je suis d'accord avec Enamor. Et je vais dans son sens. Il faut que tu te dises qu'entre tous, à ton avis, c'est qui qui a le plus de valeur ? Les personnes qui t'insultent, te mettent à part, font état de ta différence ? Ou toi, qui sait très bien ce que tu vaux ? S'ils font cela, c'est qu'ils ont la faiblesse de chercher leur valeur, en tentant de rabaisser les autres, alors qu'ils sont eux-mêmes en train de se rabaisser de cette manière.

Je n'aime jamais vraiment en parler, mais j'ai vécu ça au collège. J'en ai beaucoup souffert. Au lycée, j'ai eu de vrais amis, et je me suis affirmée petit à petit. Je n'y ai pas connu de harcèlement. Je suis à la fac maintenant, complètement indépendante et les gens qui ont ce même comportement qu'au collège (si si, ça existe à la fac, je vous le jure ! J'en suis la première surprise, moi qui passait que la maturité était acquise à ce moment-là !), eh bien je les regarde maintenant de haut, car ils me désespèrent à s'évertuer dans un comportement pareil.

En fait, ce sujet me fait penser à un sujet d'un autre forum sur lequel je suis. Un sujet sur la différence, qui amène souvent vers le harcèlement et l'écartement dans le milieu scolaire.