Nombre de messages : 8190 Traits de caractère : Adepte d'Alucard. Ca en dit assez sur ma personnalité, non ? Loisirs : offrir des sauterelles carbonisées en sacrifice à Pieu Date d'inscription : 20/08/2006
Sujet: 10 000 B.C Dim 30 Mar 2008 - 14:21
J'ai été étonné de voir que personne n'en parlait, donc je me lance ^^
(à noter que les informations contenues dans ce message proviennent à l'origine d'Utopie)
Titre original du film : 10'000 B.C. Durée: 1h49 Année de production : 2008 Genre : aventure Avec : Nathanael Baring, Tim Barlow, Camilla Belle Réalisateur : Roland Emmerich Distribué par : Warner Bros. (Transatlantic) Inc.
10 000 ans avant notre ère, au coeur des montagnes... Le jeune chasseur D'Leh aime d'amour tendre la belle Evolet, une orpheline que sa tribu recueillit quelques années plus tôt. Lorsque celle-ci est enlevée par une bande de pillards, D'Leh se lance à sa rescousse à la tête d'une poignée de chasseurs de mammouths. Le groupe, franchissant pour la première fois les limites de son territoire, entame un long périple à travers des terres infestées de monstres, et découvre des civilisations dont il ne soupçonnait pas l'existence. Au fil de ces rencontres, d'autres tribus, spoliées et asservies, se joignent à D'Leh et à ses hommes, finissant par constituer une petite armée.
Au terme de leur voyage, D'Leh et les siens découvrent un empire inconnu, hérissé d'immenses pyramides dédiées à un dieu vivant, tyrannique et sanguinaire. Le jeune chasseur comprend alors que sa mission n'est pas seulement de sauver Evolet, mais la civilisation tout entière...
Trailer :
Avis personnel :
Ils étaient blonds, ils étaient beaux, ils sentaient bon le sable chaud, telle pourrait être la devise de ce film signé Roland Emmerich.
Dans la rubrique le saviez-vous le réalisateur se lance dans le registre historico-romancé, autrement dit le choc des civilisations, les envolées lyriques, les figures archétypales, la promotion de paléo-dentistes, en bref : les bons sentiments exacerbées sans tabouts. Oubliez vos aprioris. Rangez vos manuels scolaires. Maintenant vous êtes prêts : remember, all I'm offering is the truth, nothing more (rule number one : même Matrix peut servir)
En pénétrant dans cet univers, vous vous heurterez à deux conclusions : premièrement une remise en cause existentielle, vous amenant à philosopher sur la quête du temps perdu, la victoire d'une société consumériste et la déchéance artistique du XXI ième siècle (rien de moins). Et deuxièmement, sans doute la plus importante : comment la Warner parvient-elle à propulser ses films parmi les hits ? Certes, 10 000 évoque une série B qui s'assume, nulle prétention, le respect de la sacro-sainte durée de deux heures, de plans gentillets pour satisfaire le public. Mais que diable, après tant d'échos, nous espérions un grain de folie. Les acteurs ne sont parvenus, au final, à galvaniser la fresque historique que nous attendions depuis si longtemps.
Saluons toutefois des effets spéciaux qui demeurent fluides tout au long du film, avec certes des passages en demies-teintes -comme un démontre le smilodon aussi effrayant que mon chat- mais aptes à sauver l'ensemble. Personnellement j'ai pris un certain plaisir à admirer la débâcle des mammouths, les crocs du dent de sabre ou les élans destructeurs des autruches (oui, des autruches). Mais avouons le un environnement travaillé ne peut supplanter le scénario.
Le scénario, vous l'aurez compris, incarne le point noir du film : la trame scénaristique s'avère prévisible à souhait, doté de rebondissements à faire pâlir de jalousie Christopher Paolini, et surtout linéaire. Or si ces défauts ne suffisaient pas, les incohérences dansent également la sarabande. Comme souligné auparavant, la géographie ne fait pas l'apanage du réalisateur, puisque passer d'un climat tropicale au désert saharien, après avoir fait un détour par le polaire sans transitions ne lui pose aucun cas de conscience. On pourrait bien sûr prétexter l'aspect merveilleux du film ou la volonté de se rattacher au préhistorique, quand les climats fluctuaient sans cesse. Néanmoins restons réalistes : l'ensemble ne convainc personne.
Quand bien même passerions-nous outre ces facilités, de nouvelles pierres d'achoppement se dressent. Dans un premier temps notons les erreurs chronologiques multiples, récurrentes, au point de scier le spectateur. Nous pensions savourer une aventure préhistorique mettant en scènes peuplades surannées, bestiaire ancien, décors oniriques, en bref : découvrir les mystères de notre passé, certes de façon romancée, mais en se basant sur des bases sérieuses. Ne nous y trompons pas, nous en sommes bien loin : le niveau technologique des peuples ne correspond pas à leur évolution sédentarisée, ni à leurs capacités de bâtisseurs. Les différents systèmes d'organisations sociales se côtoient en un tout improbable, dont nous retiendrons la civilisation égyptienne ravie d'asservir les peuplades du nord pour bâtir Guizeh, tandis que le spectateur, lui, fronce les sourcils.
Je ne m'étendrais pas plus longtemps sur ce film, qui en réalité ne marque pas ma mémoire ni n'encourage mes doigts à poursuivre la critique. Il s'agit d'un film agréable à regarder un samedi soir, entre amis, quand les discussions se mêlent aux apéritifs en un flou artistique ; mais si vous recherchez une perle d'imagination, je ne peux que vous déconseiller 10 000, tant son manque d'ambitions coupe l'herbe sous le pied à la réussite.
Et deux secrets du tournage, qui peuvent expliquer certains aspects du film :
Une histoire simple et héroïque :
Roland Emmerich, le réalisateur de 10 000, avoue avoir toujours été "fasciné par ces grands récits épiques qu'on se raconte depuis la nuit des temps, autour d'un feu de bois." Et de poursuivre : "Évoquer l'homme primitif vous permet de narrer des histoires très fortes, très riches où un héros doit relever seul les plus incroyables défis. J'ai voulu ouvrir dans ce film les portes d'un monde qui ne ressemble à aucun autre."
Un travail de recherche ambitieux :
Karen E. Goulekas, qui a supervisé les effets visuels de 10 000 et qui avait déjà travaillé avec Roland Emmerich sur Godzilla et Le Jour d'après, a du relever le défi majeur de récréer une époque peu connue des historiens. Durant deux ans, avant même les prises de vues, elle enchaîna les étapes traditionnelles du concept visuel, de la fabrication de maquettes, de la numérisation et de la modélisation. Elle se constitua une base de données regroupant illustrations, photos et images de synthèse extraites d'émissions télévisées. Elle visita aussi les fosses à goudron de La Brea, à Los Angeles, qui possèdent une importante documentation sur les mammouths, ainsi qu'une réserve d'animaux sauvages de Durban, où elle filma quantité de lions, tigres, léopards, éléphants et autruches afin de donner aux animateurs les moyens d'observer leurs mouvements sous divers angles.
Enfin, une petite galerie d'images, si jamais vous souhaitez avoir un aperçu :
Course bucolique à travers les plaines, à jouer à cache-cache avec les mammouths. Qui gagnera ? Suspense ! Suspense !
Les roches servant à la construction des pyramides étaient tirées par des mammouths. Avouez, vous ne le saviez pas, hmm ? A ce propos, les plans illustrant les pyramides étaient plutôt réussis, avec un impression de grandeur, de fluidité vraiment agréable. On ne le redira pas assez : niveau décor, le travail s'avérait à la hauteur de nos attentes !
Le tigre à dent de sabre, avec des allures très tigrées tout de même. Dommage que l'animal ait été sous-exploité, en le ramenant au rôle de gentil matou protecteur, car la scène de rencontre avait de quoi titiller !
En enfin nos deux héros, D'Leh et Evolet, dont les lupineries mièvres ennuieront certains.
Et en guise de fin, le grand débat : autruche or no autruche, that is the question :
Spoiler:
Dark_Wolf Vardens
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Sujet: Re: 10 000 B.C Dim 30 Mar 2008 - 20:31
Voilà un film que j'avais très hâte de voir! Les bandes-annonces étaient assez prometteuses. Le tout s'annonçait vraiment bon (à mon humble avis).
Cependant, une fois le film sorti en salle, je vois sur Rottentomatoes un joli résultat de 9% Combiné aux critiques tendant vers le négatif de certains amis, je ne suis pas allé le voir au cinéma.
Je vais par contre le regarder à coup sûr sur DVD. Apparemment côté scénario c'est un peu n'importe quoi, mais côté action ça doit en valoir la peine. (Et puis j'adore le dent de sabre!)
10 000 B.C
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