voila j'ai lu les 2 premiers tom de Catherine Fisher L'oracle et l'Archonte et je les ai adorés j'attends le tom 3 avec impatiente j'ai trouvé une photo du tom 3 mais il n'est pas en librairie (du moins en france) alors si quelqu'un en sais plus !!!
http://www.geoado.com/contenu_editorial/images/critique/couv/couv246.gifhttp://www.tbpcontrol.co.uk/TWS/CoverImages_0/034/084/0340843772.jpgje dirais pas qu'il est compliqué mais je le trouve tres interressant en meme temps d'aimer l'aventure et l'histoire j'adore le contexte avec l'Archonte (considéré comme le dieu sur la terre) et l'Oracle (dieu tout cours !)
et tout l'univers etc...
resumer:
L'Oracle a parlé. L'Archonte, l'incarnation du dieu-scorpion, doit mourir pour que la pluie tombe enfin. Mais le sacrifice du vieil homme est inutile. Pourtant, il a eu le temps de confier une mission à Mirany, l'une des neuf servantes sacrées : trouver son successeur. Car l'ombre rôde sur la cité. Et si le dieu ne revient pas très vite parmi les hommes, ils seront tous maudits...
quelques extraits :
PREMIÈRE MAISON
La Piqûre du dieu
Les dieux rêvent eux aussi.
Je rêve d'eau, d'averses, du bruit des gouttes d'eau s'écrasant lourdement dans le sable du désert, de terres arides qui s'empressent de les boire.
Si je suis vraiment un dieu, mes rêves devraient devenir réalité. Mais l'eau est différente, l'eau se conjugue au féminin, il est impossible de la maîtriser.
Ma peau est couverte de rides, de zones brûlées et de pustules volcaniques. Ou bien de plaies ? De déserts ?
Je m'interroge. Suis-je simple ou double ? Lumière ou ombre ?
À vive allure, je traverse le tunnel qui mène au monde et à ta patrie. Le problème, quand on est un dieu, c'est que les gens attendent de vous quelque chose de grand, de puissant.
Ainsi qu'un résultat immédiat.
Elle parle à l'Archonte¹
La Procession avait parcouru la moitié du chemin quand Mirany parvint enfin à contrôler ses tremblements et à marcher d'un pas plus assuré. Elle avait des difficultés à voir par les fentes du masque trop grand pour elle. Tout la déconcertait : la chaleur écrasante, les nuages de poussière, les mouches, les mirages luisant sur la route. Pétrifiée par la peur, ruisselante de sueur, elle repoussa une mèche de cheveux qui lui barrait les yeux.
Au moment où la lanière de sa sandale commençait à l'irriter, la Procession s'arrêta. Ils avaient atteint l'Oracle. Crécelles, tambours et cithares se turent aussitôt.
Oppressée par cette canicule, Chryse murmura
« J'ai les bras qui me brûlent. »
Sa peau était étrangement claire. Ses lointains ancêtres venaient peut-être des montagnes.
« Tu as mis quelque chose ? demanda Mirany, le souffle court.
- De l'huile d'alœ vera.
- Ça ne sert à rien. »
Derrière son masque de Goûteuse, Chryse lui lança un regard compatissant.
« N'aie pas peur, Mirany. Ça va bien se passer. »
Si je survis.
À l'arrière, les longues rangées de soldats dont l'armure en bronze cliquetait et miroitait au soleil stoppèrent. Le Général Argelin paradait sur son cheval blanc. À l'avant, les six hommes qui portaient la litière de l'Archonte avaient également fait halte, enchantés de pouvoir poser le baldaquin doré et frotter leurs épaules meurtries. Le vieil homme devait être lourd, mais cela n'importait guère : il ne serait plus là au retour.
« Mirany ! » s'exclama la Porte-Parole.
Parmi les Neuf, seule Hermia possédait un masque avec une ouverture pour la bouche. Sa voix assourdie transformait le prénom de la jeune fille en un son étrange, un ordre haletant et inhabituel. Comme si le dieu en personne s'adressait à elle en cet instant.
« Suis-moi. Oui, toi ! » lui intima Hermia, telle qu'en elle-même, revêche et vigilante, le regard noir derrière les minces fentes.
Après avoir tendu l'extrémité de la guirlande à Chryse, Mirany sortit du rang en silence, écrasée par la peur, nauséeuse. La route donnait sur un chemin étroit en pavés bien alignés qui sinuait entre les oliviers. Un lourd portique en pierre en marquait l'entrée. Sur le linteau étaient sculptés le Serpent et le Scorpion, engagés dans leur bataille éternelle. Mal à l'aise, Mirany leur jeta un coup d'œil. Elle était passée de nombreuses fois devant ce portique sans le franchir. La Porte-Parole, qui l'attendait déjà de l'autre côté, fit volte-face, impatiente.
« Dépêche-toi ! »
Mirany prit une profonde inspiration avant de la suivre dans l'enceinte de l'Oracle.
« As-tu peur ? lui demanda Hermia.
- Le devrais-je ? » murmura Mirany.
Le masque pivota :
« Je préfère penser que ta question est sérieuse et non empreinte d'impudence. Sache que tu devrais avoir peur. Pour une novice comme toi, c'est un honneur bien dangereux qui t'est fait. »
Mirany ne le savait que trop. Jamais elle n'aurait imaginé que cet honneur lui reviendrait. À la mort d'Alana, les filles avaient spéculé sur le nom de la prochaine Porteuse. Quand Hermia l'avait convoquée le matin même pour lui annoncer sa nomination, Mirany avait eu toutes les peines du monde à la croire. Comme ses camarades, d'ailleurs.
Peu à peu, au fil de la journée, la terreur lui avait noué l'estomac. À présent, malgré la chaleur accablante, elle ne sentait plus ses mains tellement elles étaient froides. En se frottant les paumes l'une contre l'autre, elle posa la question dont elle connaissait déjà la réponse :
« Est-ce aujourd'hui ? Que je porte le dieu ?
- Si tel est son désir », répliqua Hermia.
La peur lui laissait un goût amer dans la bouche. Picotements et battements sourds de son cœur se mesuraient à ce vide moite et écœurant. Elle avait beau déglutir, la boule restait coincée dans sa gorge et l'étouffait. Telle une main plaquée sur ses lèvres, le masque doré et écarlate lui coupait la respiration.
Là-haut, le bruit de la Procession s'était estompé, comme si au-delà de la porte de pierre, le chemin les avait subitement transportées hors de l'Île, dans un lieu où seules les cigales stridulaient sous les ajoncs couverts d'épines. Lorsque Mirany trébucha, une mèche de cheveux poisseuse lui barra soudain la vue. Ils avaient une fâcheuse tendance à se détacher.
D'accord ! se reprit-elle. Tu es morte de peur, mais pense que tu vas voir l'Oracle !
La veille, dans la Maison Basse, les autres avaient discuté une bonne partie de la nuit. L'Oracle était-il une statue qui parlait ? Ou une source qui jaillissait des profondeurs de la terre ? Pendant que Hermia entrait en transe, geignait et criait, sa voix ressemblait-elle aux rugissements furieux d'un tigre ou au doux bruissement des feuilles sous la brise ? Trop timide pour se joindre à elles, Mirany les avait écoutées sans leur confier ses pensées intimes teintées d'espièglerie : demain, elle le verrait enfin ! Malheureusement, elle n'aurait jamais la permission d'en parler.
À la chaleur s'ajoutait le parfum incandescent des genévriers, des buissons de thym rabougris et des armoises. Le chemin ondulait sur lui-même tel un serpent endormi. La présence du dieu remuait et grésillait parmi les broussailles : petits mouvements impatients, glissements d'écailles, la fuite nerveuse d'un lézard vert.
Un dernier tournant et les voici arrivées.
De larges marches en pierre disposées en arc de cercle se présentaient à elles. La Porte-Parole, dont l'ombre paraissait minuscule sous le soleil, gravit la première les degrés usés. Sous des fines sandales, la régularité de ces pierres creusées par des générations de pas conférait un certain plaisir à Mirany. À travers les branches qui bruissaient à peine soufflait une brise fraîche et légère mais néanmoins perceptible.
Les marches menaient à une plate-forme dallée. En son centre se dressait une pierre, comme si les bourrasques, au fil des siècles, l'avaient soulevée petit à petit. De vénérables oliviers, aussi noueux que tordus, flanquaient trois côtés de la plate-forme alors qu'à l'est la vue était dégagée. Depuis ce point le plus haut de l'Île, on pouvait admirer la mer bleu cobalt qui miroitait jusqu'à l'horizon.
Mirany passa la langue sur ses lèvres desséchées.
La Porte-Parole ôta son masque. Elle dut s'aider de ses deux mains pour l'enlever. Lorsqu'elle déposa le visage souriant de plumes et d'or, elle était redevenue Hermia, volcanique et énervée, les cheveux en bataille.
« La coupe. Derrière toi. »
Le large récipient en bronze lui parut d'une profondeur vertigineuse. Lorsqu'elle s'agenouilla, plongeant ainsi la coupe dans l'ombre, Mirany vit que le vaisseau de la Reine des Pluies était finement ciselé sur son bord. Elle souleva la vasque aussi brûlante que le feu. Sa légèreté la surprit. À vrai dire, elle était vide.
mirany est en fait la porteuse du dieu incarné en scorpion a chaque cérémonie et il peut decider de la piquer ou non donc elle peut mourir a chaque cérémonie mais elle decouvrira que le dieu lui parle et s'en suivra plusieurs aventures etc.... moi personelement je l'ai beaucoup aimé mais ce n'est pas dans l'univers du fantastique/fantasy