Je remonte le topic mais après tout, on peut voir un film n'importe quand^^
Toujours le même problème pour les films, que ce soit Amélie Poulain ou le dernier Batman ! Lorsque l’on dit qu’un tel est extraordinaire, original, pétillant, surprenant, bref qualifié de pur chef d’œuvre, les gens se précipitent dans les salles, les yeux pleins d’espoir…et ressortent souvent heureux de la séance mais frustrés. Pourquoi ? Parce qu’avoir attendu si longtemps suscite des espérances sans doute trop énorme même pour une oeuvre cinématographique digne de ce nom. C’est ce que j’ai ressenti en sortant de Cloverfield.
Je l’attendais depuis (trop) longtemps, ce film sorti de nulle part et qui avait bénéficié d’un gros buzz internet ! Et JJ Abrams, qui nous avait chaviré avec l’histoire non conventionnelle de la série Lost, en tant que producteur sur grand écran, ça nous promettait de sacrés surprises ! Les échos étaient unanimement positifs et certaines expressions revenaient sans cesse : Nouveautés, du jamais vu, bourré d’originalité !
Let’s go !
Tout d’abord l’appréhension : Bon sang, 1h30 de seulement quelques plans séquences sur un écran de cinéma…Je vais vomir (arrêtez, tous ceux qui sont aller le voir y ont pensé) ! Les cinq premières minutes sont effectivement assez vertigineuses et on prie pour qu’il pose enfin son objectif sans trembler ! Puis, on s’y habitue étrangement, tout simplement parce qu’on accorde beaucoup plus d’importance à l’histoire qu’aux tressaillements du caméraman amateur. Et après coup, on réalise que c’est ce procédé presque innovateur (et oui, Blair Witch l’a légèrement introduit quand même) qui nous permet de si bien ressentir chaque émotion, d’avoir cette impression que nous sommes nous-même à côtés des protagonistes. Et les rares et rapides plans que l’on voit de la « chose » (mélange de Godzilla et de raptor) nous la font apparaître non pas comme le perso principal mais plus comme une hallucination qui viendraient des héros eux-même.
L’histoire à la première personne nous prend aux tripes : les premières minutes semblent ennuyeuses (certains les ont qualifiés de longueurs) et on remet toutes les bonnes critiques entendues en question…Avant de comprendre qu’elles étaient indispensables. Quoi de mieux que quelques scènes d’un ennuyeux, mais ô combien banal (surtout pour nous) quotidien pour nous faire ressentir tout le cruel réalisme de l’histoire qui s’ensuit. Le scénario part en graduation de plus en plus élevée (explosion dans le ciel, puis destruction du pont…, mort, vue du monstre, crash…) comme les battements du cœur du spectateur, jusqu’à atteindre son paroxysme lors de cette fameuse scène de fin^^.
Les acteurs sont tellement doués qu’ils font…spontanés, ce qui contribue grandement au réalisme du film^^Le comble pour des acteurs, inconnus qui plus est (on va les revoir je le sais) !!
Les effets spéciaux : Grandiose, réaliste, créateurs principaux de scènes chocs (tête de la Statue de la liberté qui roule au sol >> je suis pas patriote mais bon, ça fait bizarre, scène sur le pont, crash de l’hélico…). Le monstre fait vraiment étrange et entache peut être un peu le réalisme du film mais les acteurs sont là pour l’intégrer au décor.
>>> Messieurs, dame un presque OVNI superbement réalisé à débarquer en février dernier et si vous l’avez raté, un conseil : Louez ou achetez le DVD (après tout, j’ai pas regretté de payer 7,50 euros pour ça, il y a peu de chance que vous regrettiez de dépenser un petit peu d’euros pour ce chef d’œuvre) !
Presque OVNI : Eh oui (jamais satisfaite) ! On a tellement loué son réalisme que j’en ai été déçue mais peut-être est-ce moi qui suis très égoïste et lâche ou alors les américains ont un sacré esprit de solidarité lors de ses moments-là ? Ceci dit, il est vrai que je ne me suis jamais retrouvée dans cette situation et qui sait ? L’adrénaline nous fait peut être faire des choses incroyables mais…
- Spoiler:
Mon dieu, après avoir vu la tête de leur copine explosée sous leurs yeux, le seul truc auquel ils pensent alors qu’ils sont à peu près en sécurité, c’est de retourner chercher le grand amour du type qui est en plein cœur de la ville (sous-entendu près du monstre), sans doute morte.
Mais bon à part ce léger problème pour moi que j’attribue à mon total détachement envers la nature humaine (moi, moi et moi et rien d’autre !), c’est un film qui vous chamboule, vous touche par ses anti-héros et vous ressortez de la salle en guettant un signe annonciateur de catastrophe imminente dans le ciel ! Ceci dit, je l’ai vu en Février, j’ai donc pu oublier certains détails mais voici mon sentiment qu’en j’y repense.
4,5 (ou virgule 25) sans trop d’hésitation (le film parfait n’existe pas mais lui s’en approche grandement) !