Poèmes d'Orwen

Sujet: Poèmes d'Orwen Ven 18 Sep 2009 - 23:47

Code:
[center] Le titre du poème :

Le poème:

A l'abri, loin, loin derrière,
on contemple cette lointaine terre,
de ce lieu calme et serein
où coulent des ruisseaux au sable fin

Rien ne trouble la douce quiétude du matin,
ni homme ni bête ni esprit du Malin.
Rien ne dérobe le sommeil d'une nuit d'été,
ni cri ni souffrance ni esprit possédé.

Au loin, le feu nait et meurt,
les vents agitent les cimes dénudées,
et d'impétueux torrents punissent l'erreur,
de quitter cette paisible vallée abritée.

Le trépas rôde en tout lieu,
les mères versent des pleurs,
"Enfants perdus, si nombreux!",
et poussent des cris de douleur.

Terre de tourment,
au sol d'ossement.
Terre de larmes, Terre bénie,
frappée de flammes. sans once de gris.
Terre de joie,
où nul n'a froid.

A l'abri derrière la barrière,
tu contemples cette terrible terre,
d'un lieu de paix et d'harmonie,
où ne parvient nul cri.

Rien ne nous trouble ici,
ni femme ni vieillard ni blessé.
Rien n'empêche nos festivités,
ni faim ni misère ni maladie.

Au loin l'espoir se meurt,
le chant des oiseaux s'éteint,
plus personne ne vient,
nous restons en notre douce demeure.

La nuit retentit de sanglots,
à perte de vue, pas un sourire.
Même le scintillement de l'eau,
est noyé dans le noir avenir.

Terre perdue,
sans aucune issue.
Terre abandonnée, Terre lointaine,
jonchée de trépassés. aux belles fontaines.
Terre cachée,
où te trouver?

A l'abri, je tourne la tête,
je contemple cette terre sans bêtes.
Ce lieu prospère, et ses devises,
alors qu'à ses portes on agonise.

Rien ne nous atteint,
ni guerre ni peur ni chagrin.
Rien n'est fait,
quand paiera-t-on les frais?

Au loin je les vois,
lutter contre eux-mêmes,
pourquoi s'y rendre?
La mort viendrait me prendre!

Soudain un cri retentit,
on crie à l'aide, au secours.
Le bruit ne vient pas d'ici,
pourquoi quitter mes draps de velours?

Terre mourante,
mais encore vivante.
Terre finie, Terre distante,
mais toujours en vie! j'aperçois une fente.
Terre hypocrite,
j'ai pris la fuite.

J'espère que vous avez aimé!

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Dim 20 Sep 2009 - 16:06

J'ai bien aimé, le thème est bien trouvé, bien qu'un peu abscon à certains vers, mais dans l'ensemble un poème très agréable à lire !
Continue comme ça !!

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Dim 20 Sep 2009 - 22:24

Merci!

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Mar 22 Sep 2009 - 21:47

Pas mal, pas mal du tout !

Comme Yrya, j'aime beaucoup le thème de ton poème !
Figures de style intéressantes, émotions au rendez-vous... Bravo !

Continue comme ça !

Saphira-sourir

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Ven 25 Sep 2009 - 20:39

Merci beaucoup!

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Sam 26 Sep 2009 - 18:09

j'adore ta sign' Orwen
ca vient d'où?

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Sam 26 Sep 2009 - 18:21

Merci, c'est tiré de l'Edda poétique (la même source que Tolkien a utilisé pour les petits discours d'Aragorn et Theoden "les lances seront secouées..."), un livre qui rassemble des sagas en vers.
D'ailleurs, j'essaie d'en écrire un dans le même genre... mais en moyenne, ces poèmes font une soixantaine de strophes!

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Dim 27 Sep 2009 - 1:04

Comment t'arrive à faire de si magnifique poème? J'adore, c'est plein d'émotions! Je t'admire! T'en a d'autre comme ça?

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Dim 27 Sep 2009 - 11:31

heu, non, mais j'essaie d'en écrire.
En tout cas, merci beaucoup, ça fait vraiment plaisir!

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Lun 28 Sep 2009 - 20:04

mon max a moi c'est 6 ou 7 strophes, dans un poeme …………que je garde pour moi Saphira-langue

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Mer 30 Sep 2009 - 18:20

Ah au fait, j'ai beaucoup aimé ton poème "Le roi de la montagne".

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Jeu 1 Oct 2009 - 19:50

merci^^
Evalmar: ne me trompe pas avec Orwen

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Ven 30 Oct 2009 - 13:18

Le titre du poème :

Ames soeurs

Le poème :

Un passé de pierre et d'acier

Hauts monts de rouille, ruines de villes déchues.
Ce n'est que nuances de gris sous un ciel noir.
Ils vont dans les débris couvrant la terre à nue,
Ce que fut tout celà, ils ne pourraient y croire.

La poussière couvre les tombes de métal,
La pluie acide s'abat sur les barreaux
D'antiques prisons, vides, sans plus un râle.
Elles marchent dans ce monde sans renouveau.

Un présent de feu et de glace

Elle s'avance, seule dans les reliques du vieil océan,
à perte de vue, immense et brillant, il s'étend.
Sans vie, tout un continent, balayé par les vents.
Rien n'est resté, sinon le soleil étincelant.

Paysage d'antan, marqué par les folies,
sa patrie est ce voile blanc, infini.
Sous lui, un monde meurt et gémit,
De sa vie, les précipices sans cesse clament le prix.

Il franchit les ponts de glace,
Elle traverse les dunes lasses.

Un futur de sel et d'écume

Les vagues dansent avec le sable,
La glace s'effondre dans les bras de sa mer,
Son regard perce enfin les mystères,
Et, par delà tout, vois l'autre fable.

Nés d'une agonie,
Enfin réunis.

Là où tout s'arrête,
Après tant de luttes,
Toutes ces défaites,
Leur histoire, elle, débute

_____________
(Facultativement : Pourquoi j'ai écrit ce poème) :
[ Au départ, c'était une idée de roman, mais pour l'instant, je crois que je vais en rester là. J'espère que le poème vous a plu!]

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Mer 11 Nov 2009 - 19:15

Magnifique, tout simplement tu maitrises ton sujet.

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Mer 11 Nov 2009 - 23:43

Merci beaucoup Ohvar, je ne peux qu'encore une fois te féliciter pour "Le roi de la Montagne"

Le titre du poème :

Subir, ne plus souffir

Le poème :

Je n'en peut plus,
Tout est trop,
Des milliers de mots,
tous de trop.

Rien ne reste,
Mes pensées s'entrechoquent,
Mon corps tremble,
Je ne veux plus.

Je veux tout abandonner,
Je veux tout laisser,
Je veux partir,
Mais pas mourir.

Ne rien entendre,
Ne rien savoir,
Ne rien voir,
Juste sentir.

La pluie sur mon corps,
Le vent sur mes traits,
La pierre dans mon dos,
Être, ne plus vivre

_____________
(Facultativement : Pourquoi j'ai écrit ce poème) :
[ Votre texte ici ]

Le titre du poème :

Désespoir ?

Le poème :

Mais à quoi bon ?
Pourquoi continuer ?

Tout ce qu’il entreprend n’est fait qu’avec lassitude
Et ses derniers rêves sont d’arriver au bout de tout.

Ce qui fut un plaisir,
N’est aujourd’hui,
Que peur du lendemain,
Qu’ennui quotidien.
Le passé brille,
Tant que ce n’est pas le sien.
Car alors…
Et s’il était mort ?
Quelque chose l’abandonne,
Depuis le début des noires nuits,
Quelque chose qui meurt
Et ne revient plus.
Des larmes, non,
Des rires, forcés,
Une rage étranglée,
Des peurs domptés,
Plus rien.
Pourquoi persévérer, pourquoi se battre,
Quand le sens de ce qu’on fait est partit,
Partit avec tout,
Partit sans lui ?

Désespoir ?
Et puis quoi encore ?

_____________
(Facultativement : Pourquoi j'ai écrit ce poème) :
[ Votre texte ici ]

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Lun 18 Jan 2010 - 23:30

Tout simplement magnifique ...
J'adore !

Sujet: Re: Poèmes d'Orwen Mer 20 Jan 2010 - 19:35

Merci!

Le titre du poème :

Carth Drian
La Chute de la Colline

Le poème :

I

Des Alfars la Terre
Ils gardent les mystères
Les hommes et les femmes
De Carth Drian

Ombres des nuits
Où seul luit
L'astre de Mani

Et les étoiles
Nous les voilent
Quand dans l'obscurité ils veillent
A ce qu'aucun ne passe le seuil
Pour en leur foyer porter le deuil
Ce ceux-là qu'abat l'éclat vermeil
Des anciennes lames
Soeurs des Flammes
Offertes par Ceux-Qui-Furent
Et aujourd'hui demeurent
Bien loin de nos murs
Et de leurs collines en fleur,
Tertres des Pleurs

Dans les montagnes de glace
D'au-delà des mers
Qui prirent dans leurs nasses
De bien des hommes, les frères

Mais à Carth Drian
Ne brille plus aucune flamme
Et les hauts portails
Gisent, percés des failles
Battues par l'ennemi
Et le temps qui fuit
Car depuis bien longtemps
Se sont tus les chants
Des hommes et des femmes
De Carth Drian

II

Soenec et Aeric, les deux frères
Hauts seigneurs de la colline
Les fils d'Uldoric, de leur belle terre
Se firent défenseurs aux lames fines

La lumière de Brethindel, la noble dame
Dans leurs yeux brillait avec force et vigueur
Mais le temps infidèle, de leur jeune âme
Encore à son sommet, sonna l'heure

Aux hommes et femmes de Carth Drian
Ne manquait ni or ni argent, ni terres ni bétail
Sur les hautes tours, acier ardent, cottes de mailles
Etincelaient vivement, à la lueur des flammes

Un peuple nombreux chantait et dansait
Autour du feu, dans l'air si frais
Alors même qu'ils approchaient
Gens immondes, au-travers des marais

III

Les grands Thurses du Septentrion
Aux côtés desquels un géant paraît frêle
Hordes terribles, impitoyables légions
A Kerdred la Lointaine, ancienne citadelle
Entre pics et gouffres sans fond
Aegir Baldeson et la Dame des Mers
Ran et son époux, ce roi si bon
A Kerdred la Lointaine, ils tuèrent

Et jusqu'à la colline des fiers Drianwa
Leur soif de bataille les mena
Alors, en lieu de festivités
De réjouissances et de joie
La terreur avec rage régna
Et plus d'un vit tomber
Un ami, un parent, un frère
Et longtemps furent pleurer
Dans les halls des morts, les êtres chers

Mais l'ennemi jamais ne pénétra
Dans les sanctuaires de la colline
Et nombre de Thurses plièrent
Sous les flèches et le fer
Des puissants Alfars et vaillants Drianwa
Qui dans les sombres abîmes
Des hautes montagnes
Et profonds des marais
Les créatures du Nord rejettèrent
Et en ce haut lieu qu'elle seul gagne
Triomphante, la Lune éclairait

IV

L'on célébrait la victoire
Et pour les morts, entamait les veillées
Ce fut alors qu'il s'en vint les trouver
Descendu des monts dans la nuit noire

Fils endeuillé, héritier bafoué
Ivre de rage, rompu de chagrin
Porté du désir de se venger
Il vint, pour trouver aide et soutien

Aux puissants frères et se présenta,
Rig Tyrson, de père et de mère orphelin
Depuis Kerdred la Lointaine sa voie
Par hauts cols, crevasses et ravins

Jusqu'à la cour des Drianwa
Depuis sa patrie des hauteurs
Tappie aux tréfonds de son coeur,
Irrésistible, elle le mena
Car en Kerdred la Lointaine,
Pour son souverain et sa reine
Sa famille tomba

Et ainsi aux côtés des frères
Seigneurs de la colline et fils de roi
Rig des hauts monts chevaucha
Et bien des cycles passèrent
Avant qu'en leur terre
Ils ne s'en retournèrent

Tous trois prirent vengeance
Dans le lointain Septentrion
Tous trois chassèrent l'engeance
Par terre par mer et par monts

Jamais plus les Thurses ne parurent
Et seule leur légende perdure
Mais la paix n'était qu'illusoire

Non au Nord, en un lieu plus noir
Apparut une menace inconnue
Et de peut s'en fallut
Pour qu'à jamais le monde se tut
V

En de terribles et froides nuits
Ils vinrent sur les peuples, les Mares
Sombres solhouettes, horreur faite chair
Ceux pour qui seule leur cruauté luit
Dévastèrent les portes des humains et de leurs pairs
Firent tomber les tours des Alfars
Et de tous ceux qui s'opposèrent
En ces sombres heures, la noire période
Les enfants sans pitié exterminèrent
Et mêmes ceux qui choisirent l'exode
Le peuple de Garm poursuivit
Pour aussi de leur vie
Sonner le glas et tout espoir faire taire

[/size]

_____________
(Facultativement : Pourquoi j'ai écrit ce poème) :
[ Voilà, j'ai essayé de reprendre quelques caractéristiques des sagas scandinaves. Mani est le nom nordique de la Lune, et les Alfars ou Ceux-Qui-Furent, les elfes... Bonne lecture! (enfin, j'espère!)

[center]

Superbe poème, magnifiquement écrit
Sans l'ombre d'un doute
Un poète dans l'âme

Bravissimo

Cylvania

Merci, ça fait vraiment plaisir!
J'en avais d'autres, mais eux et mon regretté PC ne sont lus de ce monde...

C'est dommage :/ j'aime beaucoup le dernier, il ressemble vraiment aux sagas scandinaves Smile

Ca fait plaisir: je l'ai écrit juste après avoir commencé à lire l'Edda.

Je comprends alors ^^' tu en as d'autres en réserve ou ils ont tous disparu ?

Je suis en train d'en réécrire un, mais c'est pa gagné! Mais d'autres plus dépressifs, oui j'en ai..

Le titre du poème :

Course

Le poème :

Lutte, frappe, combat
Refuse le désespoir couvant en toi
Parre, esquive, attaque
Ne cède rien, ou laisse l’échec t’envahir
La peur te paralyser, et tes rêves s’effondrer
A aucun instant ne cesse de le poursuivre
Ce but utopique que jamais tu n’atteindras
Tu le sais, et pourtant…

Cours, bondit, jaillit
Ne t’arrête pas, et toujours, fuis
Ne les laisse pas te rattraper
Ces tristes réminiscences du passé
Saute, poursuis, cherche
En tout lieu, tout endroit
Les traces du futur béni
Tu as beau savoir qu’il est mort
Tu ne peux t’empêcher d’y croire…

Hurle, crie, gémis
Toutes les douleurs de ton esprit
Pleure, supplie, et oublie
De prétendre à un sens pour ta vie
Tu le sais, tu le sens, tu persévères néanmoins
Plus c’est vain
Plus tu t’accroches
Et te détruis

Reste, respire, dors
La nuit t’entoure
L’avenir vient te prendre

_____________
(Facultativement : Pourquoi j'ai écrit ce poème) :
[ Votre texte ici ]

» Poèmes d'Arci... Euh "Poèmes" ?
» Mes poèmes
» Poèmes de NPC
» Poèmes d'un ami
» Poème d'un peu de tout