Poèmes d'Emerida

Merci pour tes commentaire, Lili.

Nouveau poème, récent celui-ci :

Supplique d'une ombre

Ô triste monde
Une nuit sans tes ondes
Voilà qui t’incombe

Le coeur lourd, tu applaudis
Tout ce qui est non dit
Et tout ceux qu'on sacrifie

Car tu n'as pas d'autre choix
Malgré ses êtres qui te choient
Et le rythme que tu y vois

De subir les actions de pauvres humains
Qui font de toi leur martyr
En te maintenant dans leurs mains
Qui ne sachent que chérir

Leur puéril désir d'argent
Qu’ils inculquent à leurs enfants

Ce n’est qu’un terrible chaînon
Qui se transmet à travers les générations
Pour ta mort dit-on

Excellent! Ouais, vraiment la classe ce poème. Il coule de source. J'adore. Hum, une petite remarque simplement: au début tu dis "Voilà qui t'incombe". Si mon français est exact, ça serait "Voilà ce qui t'incombe", sous entendu Voilà ce qui t'incombe de faire. Enfin, je suis pas sur, mais en tout cas,"Voilà qui t'incombe" sonne faux.

L'expression "Voilà qui t'incombe" existe bien, disons qu'elle est peu utilisée, c'est tout.

Bon, un autre poème ?

Abysses

You read my letter
Day after day
Again and always
You are my leader

Ô sublime Enfer
Ô flamme dévastatrice
Ô ardent cratère
Ô brûlure dominatrice

I am a whore in the world
All you love is a lie
Poison dart of desire
You save me of the worst

Ô sublime Enfer
Ô flamme dévastatrice
Ô ardent cratère
Ô brûlure dominatrice

I am the dark side of you
Dark but so lovely
I am a monster for you
You survive for your misery

Ô sublime Enfer
Ô flamme dévastatrice
Ô ardent cratère
Ô brûlure dominatrice

But I am a martyr
I suffer your torture
You feel a thrill
I become a ruin

Ô sublime Enfer
Ô flamme dévastatrice
Ô ardent cratère
Ô brûlure dominatrice

Tu es ma foi
Tu deviens ma loi
Je ne suis que ton esclave
Sors-moi de ton enclave

Très joli. Bien que je ne suis mauvais en anglais, j'ai compris. tu devrais le mettre dans notre maison des arts.

Merci ! Et je l'ai déjà mis dans la maison des arts.

De rien ! Ah, ben je m'en rappelle plus alors...

Tangos éphémères

Une vie de folie
Une vie de mépris
Une vie d’appétit
Une vie de poésie
Voilà enfin ma vie

Sur une mélodie et un drôle de rythme
La poupée danse et s’épuise
Une musique qui devient un hymne
La danseuse trouve l’énergie qu’elle puise

Dans un creux souterrain de sa force
Semblable aux sentiments dont on s’efforce
D’émotions et de sensations
De là proviennent ses pulsions

Émises par le vécu qu’elle évoque
La danseuse mène son chemin
Sur ses talons aiguilles équivoques
Et cherche un cavalier un matin

Elle séduit le danseur
Et dépose ses lèvres écarlates
Délicatement et profondément sur son cœur
Puis lui offre le diamant de ses prunelles qui miroite

Le cavalier finalement charmé
Se laisse gentiment prendre dans les filets
De la sublime petite poupée
Et s’amuse à l’aimer

Pour d’éternelles nuits d’été
Et pour de véritables danses endiablées
Quand un concours de danse survient
Leur talent se dévoile haut la main

Qui oserait refuser une chose
A la poupée de gourmandise
Dans une telle osmose
Désormais sur le sol elle gît

Le cavalier se sentait torturé
Par la belle poupée d’une pure beauté
La tentation semblait voilée
La punition était méritée

La danseuse en avait trop demandé
L’envie est un trop grand péché
Pour survivre à sa propre décadence
Avec autant de nuits de démence

Le cavalier la rejoint aussi
De l’autre côté pour son sacrifice
Avant que son avenir ne glisse
Vers la vieillesse ennemie

Double post pour cause de "remise en ordre" du sujet. Disons que j'ai un peu fait le ménage dans tout ça !^^ Je crois que ça ne veut pas faire de mal !

Nouveautés : En gros, j'ai adapter un couleur de titre et une police différentes à chaques pages, histoire de nourrir les n'yeux ! Wink

Sommaires des poèmes postés ici :

Soleil Couchant
Tentation
Apocalypse
Dolmens
Destin
Poèmes
Emotions
Mystique
Supplique d'une ombre
Abysses
Tangos éphémères

Maintenant, honneur à un nouveau poème :

Calypso

Calypso, déesse des mers
Reine des poisons, dont tu es mère
Immense ombre des flots qui inspire la terreur
Mythe des océans, hantise des navigateurs

Ta colère des plus terribles est légende
Ton pardon, on implore et demande
Quand tes vagues submergent tes pauvres victimes
Où un torrent se déverse sur leur bateau, sublime

En ton honneur, prières et offrandes se multiplient
Mais rien n'y fait et ta rage, encore, s'agrandie
La boueuse couleur de l'eau sur les terres
Dévastation, calme et tempête s'alternent

Et toi, Calypso, en ton aquatique apparence
Tout pourrait paraître laisser place à la tempérance
Couverte d'écailles écarlates aux reflets irisés
La beauté de ton corps de sirène si bien dessiné

Ta dureté un jour pourrait-elle
Échanger sa place contre un silence éternel
Ou encore graver sur ton coeur
Le prénom de l'homme de ton bonheur

Mais rien n'y fera, Calypso, sorcière des eaux
Ta toute puissance sied aussi au fond d'un ruisseau
Dès que ton pâle fantôme s'agit
L'horreur, en chaque être, s'invite

Ta folie n'a de cesse de surprendre
Pour guider les pires pirates dans tes méandres
Ces prétendus dompteur des flots connaîtront la mort
Et en mémoire, tu garderas, la douleur des sanglants corps

j'adoooooooore I love you

tu as bien plus de talent que moi

J'aime bien le côté sombre et hermétique de tes poèmes, on voit qu'il y a du travail sur certains aspects. Les images se dégagent bien et on comprend très bien ta suggestion. En revanche j'aime moins les passages qui n'évitent pas les lieux communs et les adjectifs surutilisés comme "les reflets irisés". Comme on le dit dans le milieu littéraire il faut se méfier du qualificatif. Wink

Enfin bon je dis ça ça fait méchant, mais je trouve que ça a un côté vraiment poétique. Je ne saurais trop t'encourager à continuer sur cette voix que tu arpentes déjà avec tant de grâce (mode lyrique off/) et à reprendre parfois tes textes avec un peu de recul.

Pour moi aucun doute, Apocalypse et Supplique d'une ombre son au-dessus du lot. Un message dur et réel sur un monde perçu différemment que l'ont soit jeune, vieux ou bien tout autre. Un style d'écriture personnel qui m'a beaucoup plus.

Un dernier mot : Poétique.

Continu comme ca.

Mes petits derniers :

Le sommeil du poète

Interminable nuit
Qui surplombe d'effroi
D'un unique pas

Si l'argentée lune luie
Elle, pourtant, demeure mystère
Même si elle veille en reine mère

Si s'ouvre une délicate clairière
L'obscurité ne ternit pas sa luxuriance
Car entre elles, demeure une secrète alliance

Si d'une flamme surgit une ondoyante lumière
Elle bénéficie pourtant d'une existence passive
La noirceur n'oubliant pas son rôle d'elfe lascive

Si ma plume se permet cette audace
Celle d'oser parler de ces entités
Elle craint vraiment qu'elle agace
Ne se permet de s'éloigner

De l'aléatoire poésie
Si louée et si punie

Ghost Boy

Au coeur de la nuit du monde la plus sombre
Un être nocturne apparaît parmi les ombres
Ce revenant à l'allure obscure et spectrale
Se balade d'une démarche chaloupée voire bancale

Le fantôme d'un très charmant jeune homme
Doté d'un ténébreux regard de démon
Comme s'il appartenait au diable en personne
Son visage d'ange s'imprimant de traits furibonds

Il est si beau et pourtant si dépravé
Arborant tant de blessures qu'il paraît décharné
Montrant toutes ses brûlures, fêlures et brisures
Son coeur a perdu tout ce qui lui semblait pur

Pourquoi lui a-t-on infligé tant ?
Lui, qui est devenu victime de chaque tourment
En rien, il n'a mérité cette cruelle punition
On l'a rendu solitaire de cette malédiction

Malgré la souffrance incessamment subie
Il semble incroyablement résistant
Comme si chaque nouveau coup n'avait suffi
On augmente toujours la puissance des coups insistants

The Ghost Boy doesn't make a crime, he's a crime.

Son air indomptable n'est qu'une illusion
Pour qui sait remarquer sa dépendance
Celle qui avive si fébrilement sa passion
Qui l'empoisonne comme une douce indécence

The Ghost Boy is alive, just because he's in love.

Tombé sous le charme décadent d'une jeune femme
Qui lui offre, à sa seule vue, de la paix sur son âme
Hélas la poupée ne connaîtra jamais l'amour posé sur elle
Car le garçon fantôme lui est invisible jusqu'à l'éternel

The Ghost Boy is a curse for himself
But he doesn't know girl's blood is a serum
Now, he lives in a unhealthy sorrow

L'amour était l'espoir de son futur
Il sera son ultime et fatale écorchure

Ainsi soit-il...

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