Poèmes de Morgane Finiarel

Mon Prince

Mon poème :

Il peuple mes rêves,
Sans me laisser ne serait-ce qu’une trêve,
En prenant de nombreuses apparences,
Et pourtant je sais à chaque fois que c’est lui qui s’avance,
Son ombre hante mes cauchemars
Et je ne vois alors plus que du noir,
Alors que son visage rend visite à mes songes de lumières,
Me donnant envie de vivre avec lui jusqu’à la fin de mon ère…

Vampire il s’avance vers moi,
Yeux de braises qui me fascinent et m’effrois,
Mystérieux personnage envoûtant et protecteur,
Qui a attendu 1000 ans avant d’entendre battre mon cœur,
Il me serre contre lui et caresse ma peau,
Avant que ses dents ne me transpercent telles des couteaux,
De son baiser il m’offre la vie éternelle
M’arrachant à mon existence de mortelle…

Elfe des bois fier et redoutable,
Cheveux d’argent et regard indomptable
Il n’a jamais, jamais plié,
Même quand les ténèbres l’ont entouré
Il courre et file avec le vent,
Car il sait que je l’attends
Son sourire est la plus belle des récompenses,
Qui calme et apaise douleurs et souffrances…

Pirate, bandit et forban,
Il écume les mers et les océans,
Redouté de tous et respecté
Personne ne le vaut au pistolet ou à l’épée,
Le vent joue avec ses cheveux de nuit,
Son bateau ne fait qu’un avec lui,
Il m’enlève dans mon salon, ma prison dorée,
Et je pars avec lui sans rien regretter !

Rôdeur solitaire et rejeté,
Durant toute sa vie il a erré,
Parcourant forêts, plaines et montagnes,
Chassant et traquant avec hargne,
Dans son périple je le suis,
Je ne pourrai jamais, jamais le trahir et partir sans lui,
Je l’aime, je le sais au plus profond de moi,
Peut m’importe qu’il ne soit pas roi !

Noir...

L’espoir aux ailes de lumières est parti,
La joie aux chaudes couleurs s’est enfuie,
Les sombres bras des ténèbres surplombent le monde,
Dans mon cœur ma tristesse et ma colère se fondent…
Je n’arrive pas à contenir mes larmes,
Contre mes sentiments je n’arrive pas à prendre les armes,
Un tourbillon de pensées occupe mon esprit,
Je voudrais pouvoir oublier, mais cela m’est interdit…
Un gouffre sans fond s’ouvre devant moi,
Je voudrais m’y laisser tomber, mais en ai-je le droit ?
La vie vaut-elle la peine d’être vécue,
Quand on a l’impression de tout avoir perdu ?

Ne laisse pas le chagrin t’envahir,
Car tu pleurerais à n’en plus finir !
Ne laisse pas la haine te dévorer,
Car tu n’aurais alors plus rien à espérer !
Ne laisse pas ton bonheur prendre son envol,
Car toi tu resterais clouée au sol !
Ne laisse pas l’espoir à tire-d’aile s’enfuir,
Car alors cela ne vaudrait plus la peine d’agir !
Ne laisse pas tes forces se consumer,
Car tes ennemis ne pourraient qu’en triompher !
Ne laisse pas la mort s’approcher de toi,
Car pour l’éloigner, tu n’auras pas beaucoup de choix…

Le titre du poème :
Ce jour-là
Le poème :

Le soleil dansait avec le ciel et la terre,
Nous nimbant de mille reflets éphémères,
Et le vent jouait pour nous sa plus belle mélopée,
Frôlant nos corps de ses doux soupirs égarés...

Je me rappellerais toujours la première fois que je l'ai vu,
Son regard si captivant, les sentiments que j'y ai lus
J'avais enfin trouvé la lumière de ma vie,
Et je n'imaginais pas finir mon existence sans lui..

Nous avancions tout les deux main dans la main,
Des fils de lumière entremêlant nos Destins,
Chaque pas que nous faisions célébrait notre amour,
La vie nous souriait, jusqu'à ce funeste jour...

Car soudain notre ciel s'est assombri,
Dans les airs les premiers cris des soldats ont retenti,
Les hurlements menaçants des chiens ont atteint la forêt,
Pourquoi a-t-il fallut qu'il reste, quand c'était moi que l'on recherchait ?

Nous avions espéré qu'ils m'auraient oublié,
Que leur roi aurait renoncé à vouloir me traquer,
Hélas toutes nos espérances s'étaient avérées vaines,
Et il nous fallait à présent fuir avant que les ténèbres ne se déchaînent...

Mais très vite sur le sentier armures et boucliers sont apparues,
Pâles reflets de la mort qui nous attendait, si nous étions battus,
Bien décidés à nous battre, nous nous sommes préparés au combat,
Il nous fallait de nouveau tuer, mais nous n'avions pas le choix...

Alors les soldats se sont précipités sur nous,
Et nous avons tenté de les repousser coup après coup,
La dance folle de nos épées faisait chanter les airs,
Maculant de sang les fougères et la terre...

Il est tombé.

Il est tombé alors qu'il ne le devait pas,
Il est tombé alors qu'il n'en avait pas le droit,
Il est tombé sous mes yeux sans que je puisse l'en empêcher,
Dans son dos les pétales d'une rose écarlate commençaient à se dessiner...

Lentement mon épée a glissé de ma main,
Le temps s'est arrêté, je n'entendais plus rien,
Refusant de comprendre, je me suis effondrée près de lui,
Pourquoi fallait-il que la chance l'ai si lâchement trahie ?

Une dernière fois je me suis noyée dans les étoiles de son regard,
Terrifiée à l'idée de ne plus jamais le revoir,
Réalisant que j'étais là, il a tenté de me sourire,
Puis mon bel amour s'est éteint et j'ai cru à mon tour mourir...

Ignorant ma souffrance les soldats m'ont entourée,
Je les ai laissés faire, j'avais si hâte d'être tuée,
Mais à cet instant le cavalier de mes cauchemards est apparu,
Fou de joie, il a ordonné de m'épargner dès qu'il m'a vu...

Maintenant dans cette cage, j'attends la mort qui n'a pas voulu de moi,
Je n'ai plus envie de vivre, mais on ne me laisse pas le choix,
Maintenant dans cette cage, la colère et la haine obscurcissent mon esprit,
On m'a pris mon ange, et pour moi tout est fini...

Jamais plus je ne pourrai aimer,
Jamais plus je ne pourrai rire ou pleurer,
Maudits-soient ce roi et son serviteur,
Qui ont tari la seule source de mon bonheur !

Dans la forêt, le soleil dansait avec le ciel et la terre,
Nimbant son cadavre de mille reflets éphémères,
Et le vent jouait pour lui sa plus belle mélopée,
Frôlant son corps de ses doux soupirs égarés...

Belle Lune

Le poème :

Astre solitaire d’une incomparable beauté,
Mais sombre sauvage aux crocs acérés,
Elle rôde dans la nuit, maîtresse des ténèbres,
Aussi insaisissable que le plus sombre des rêves…
Cachée dans l’obscurité elle hurle à la pleine lune,
Et pour sa soeur étoilée ses larmes coulent une à une,
Son existence n’est plus que souffrance et douleur,
Et pour sa survie il aurait mieux valu qu’elle meure…

Elle était si désirable et si belle,
Que j’ai voulu lui offrir une aube nouvelle,
Alors de ma morsure je l’ai honorée,
Afin qu’elle soit à moi pour l’éternité…
Je l’ai vu abandonnée par son frère,
Chassée dans les profondeurs de cette terre,
Et ainsi devenue une créature de la nuit,
Elle était enfin arrivée à ma merci…

Je lui ai offert ma puissance mais elle l’a refusée,
Elle aurait pu accepter son sort mais elle a voulu lutter,
Dès qu’elle m’a vu elle a reporté sa rage sur moi,
Moi qui de mon sang lui avait ôté tous ses droits…
Aussi elle a pris la fuite dès qu’elle l’a pu,
Ignorant que j’aurai pu la retenir si je l’avais voulu,
Elle était bien décidée à me fuir jusqu’au bout,
Consciente qu’une fois devant moi elle perdrait tout…

Etrangement elle me fascine et elle m’amuse,
Dans son refus de devenir ma muse,
Jamais personne ne m’avait résisté ainsi,
Et ne m’avait tant plu jusqu’à aujourd’hui…
Aussi et qu’elle le veuille ou non,
Je saurai lui faire entendre raison,
Aucune cachette ne sera sûre pour elle,
Tant que j’en aurai après elle…

Lune, ma belle Lune, je briserai ta fierté,
Avec moi tu verras que ta résistance ne peut durer,
Tu seras ma reine, cela je n’en doute pas,
La marque que je t’ai apposée ne t’en laisse pas le choix…
Lune, ma belle Lune, je t’aurai un jour ou l’autre sois en sûre,
Ou que tu ailles tu ne m’échaperas pas cela je te le jure,
Alors il est temps que tu renonces à vouloir échapper à ton Destin,
Qui sait ma belle Lune, nous nous retrouverons peut-être demain…

Titre du poème :

Nostalgie

Le poème :

Chaque jour depuis que tu es parti vers l’horizon,
Je descends jusqu’au quai pour observer l’océan,
Après toutes ces années je ne crois toujours pas à ta disparition,
Je sais que tu reviendras, mon amour, et je t’attends…

La me est si belle et si lumineuse aujourd’hui,
Vates étendue de saphirs sous le soleil de midi,
Chaque vague, chaque goutte d’eau est un éclat de liberté,
Tu la vénérais, et pourtant elle t’a enlevé…

Parfois j’ai l’impression de te revoir à l’arrière du bateau,
Me faisant des signes, un doux sourire flottant sur ton visage,
Tu étais si fier de ton bâtiment que tu trouvais si rapide et si beau,
Et tu es parti avec, car tu n’as jamais su être sage…

Tant de gens disent que tu ne reviendras jamais,
Ils avaient tous juré que ce voyage te tuerait,
A présent, on me demande d’abandonner tout espoir,
Mais je refuse, je sais que je vais te revoir…

Car tous les matins j’entends ton rire porté par les vents,
Et j’ai l’impression de voir ta chevelure dans l’écume des mers,
Ton sourire m’est porté par les vagues des océans,
Et au coucher du soleil c’est ton ombre qui recouvre la terre…

Pourtant tu me manques…

Tu me manques comme l’eau manque à la fleur,
Tu me manques car c’est toi qui m'a appris à croire au Bonheur,
Tu me manques tel le soleil dans la noirceur de la nuit,
Tu me manques car je t’aime et tu es toute ma vie…

Aussi quand la lumière effleure mon visage,
Quand le chant des sirènes s’élève dans la brise,
Quand le soleil disparaît derrière les nuages,
Et quand dans ma chambre la voix des rêves est prise,
Je pense à toi…

Pour que tu m’entendes et me reviennes je crierai ton nom,
Je le chuchoterai au plus profond des gouffres et des vallons,
Je le chanterai du haut des collines et des montagnes,
Et je l’offrierai aux Dieux des mers pour que tu me rejoigne…

Le chemin est si difficile pour te reprendre,
Pardonne-moi car il te faudra encore attendre,
Mais même si mon voyage devait durer des milliers d’années,
J’y arriverai, car notre amour est trop intense pour être briser…

Alors attends-moi !
Car sâche que chaque jour,
Chaque heure,
Chaque minute,
Chaque seconde,
Je t’aime, et je pense à toi…

Le titre du poème :

Rêve

Le poème :

L’orage fait planer sa colère sur la ville abandonnée,
Faisant trembler ses murs de sa force de monstre déchaîné,
Et l’eau qui sillonne dans les rues charrie une odeur poisseuse de peur,
Tandis que cachés dans leur maison les habitants hurlent de terreur…

Debout en haut de la colline je laisse libre cours à mon chagrin,
Priant et suppliant pour qu’on me laisse retourner là d’où je viens,
Mais aucune réponse ne m’est apportée par les larmes du ciel,
Et insensible à ma douleur le vent continue sa danse éternelle…

Je dois rêver, je ne peux pas me trouver à cet endroit,
Mon voyage ne peux pas prendre fin dans ce monde sans lois,
Je ne peux pas appartenir à ce pays ensanglanté,
Le mauvais sort s’acharne sur moi et je ne peux l’accepter…

Cette nuit j’ai fait un voyage au delà de l’horizon,
J’ai traversé des âges et des époques sans nom,
J’ai marché sur la lune et frôlé le soleil,
J’ai embrassé les étoiles et caressé le ciel…

Ce n’était sans doute qu’un rêve et pourtant je les ai bien vues,
Ces montagnes infranchissables qui dans la brume me sont apparues,
Elles trônaient, imposantes, reines de cette terre,
Et j’aurai pu contempler pendant des heures ce spectacle extraordinaire…

Mais très vite au-dessus d’elles je me suis envolée,
Et j’ai atteint une mer aux mille reflets dérobés,
J’ai dansé avec les dauphins et chanté avec les sirènes,
Ayant peine à réaliser qu’il existait un monde sans haine…

Puis je me suis retrouvée au beau milieu d’une forêt,
Dans une clairière peuplée de fées, de licornes et de farfadets,
Emerveillée, j’ai écouté leurs rires jusque tard dans la nuit,
Moi qui croyais que pour toujours avait disparu la magie…

Enfin, je suis arrivée dans une plaine enneigée,
Où vivaient des chevaux à la crinière de feu sans être menacés,
Il n’y avait aucun homme, juste la nature à perte de vue,
Et sa beauté sauvage me rendit terriblement émue…

La liberté régnait sur ces lieux pourtant si différents,
Pas de violence, pas de colère mais la vie à chaque instant,
J’aurai voulu de jamais quitter cet endroit de paix éternelle,
Mais j’ai rouvert les yeux, et alors a disparu le soleil…

Obscurités et ténèbres ont masqué la lumière,
Douleur, mort et désespoir ont jailli des éclairs,
J’ai crié et hurlé mais personne ne pouvait m’entendre,
Et sous le feu du ciel ma famille est tombée sans que je puisse la défendre…

Disparues montagnes, mers, forêts, plaines et vallées,
A présent je suis seule au milieu d’un paysage désolé,
Pourquoi faut-il toujours que les gens se massacrent sans faire de trêve ?
J’ai espéré, mais ce n’était qu’un rêve…